Les trésoreries restent sous tension compromettant la pérennité des entreprises. En effet, retards de paiement et défaillances d’entreprises sont indissociables. Altares constate depuis longtemps au travers des mesures de performance de ses scores de risque que les entreprises retardant leurs règlements fournisseurs de plus de 30 jours présentent une probabilité de défaillance multipliée par six.
L’Allemagne tire la performance européenne avec des retards de paiement, au plus bas, ramenés à moins de 9 jours dès le printemps 2010 et désormais tout proches de 8 jours. Près de 60 % des entreprises allemandes (41 % en Europe) respectent les conditions de paiement ; taux d’autant plus remarquable que les délais de règlement sont plus courts en Allemagne que chez la plupart de ses voisins européens.
En France, 66,5 % des entreprises ne respectent pas les délais contractuels convenus avec leurs fournisseurs. Le ratio français s’améliore par rapport au trimestre précédent (68,1 %) sans toutefois que cela ait une incidence sur le nombre de jours de retard moyen qui reste fixé légèrement au-dessus de 12 jours (12,1). C’est dans l’immobilier (16,4 jours) puis les transports (15,4 jours) que les retards de paiement sont les plus longs.
En Grande Bretagne, les trois quarts (75 %) des entreprises règlent leurs fournisseurs en retard. Une sur dix d’entre elles reportent même leurs paiements de plus d’un mois. La situation des entreprises britanniques s’améliore néanmoins ; en fin d’année 2009, les retards de paiement approchaient les 19 jours, ils sont désormais retombés à 16,4 jours encore loin, toutefois, des 12,3 jours calculés début 2007. C’est dans l’immobilier (18,3 jours) et le commerce de détail (17,4 jours) que les retards de paiement sont les plus longs.