Quelle place, quelles forces la direction des Achats a-t-elle pris au sein des entreprises, à la faveur des années de crise écoulées ? Les premières réponses à cette question sont sans ambiguïté : le "poids" des Achats, pour les raisons économiques que l'on sait, s'est grandement renforcé, dans la majorité des sociétés (slide 1). Dans, seulement, près d'une entreprise sur 5 elle reste - classiquement - une fonction support. Une direction des Achats sur 3 environ est "en mouvement", cherchant, selon les répondants, à faire évoluer sa stratégie, en interne comme à l'égard des fournisseurs.

Quels axes de modernisation ?

Indéniablement, les efforts de modernisation se font dans différentes directions, à marche presqu'égale. L'acquisition d'outils eAchats - on peut parler ici plutôt de deuxième ou même troisième vague d'équipement - reste l'axe privilégié (et visible, et rapide...et pratique...). Même si l'on comprend que la refonte, sinon l'optimisation des processus, comme la redéfinition de la stratégie achat vont de pair avec la mise en oeuvre de solutions informatiques eAchats.(slide 2)

Un parc encore fonctionnellement incomplet

Quels sont donc les investissements de modernisation réalisés par/et pour la direction des Achats ces quelques dernières années ? (slide 3) Les répondants nous vont voir un "parc" d'applications relativement traditionnel (pour ce qui est du eProcurement, de l'analyse et du BI achats). Plus étonnantes par leur nombre sont les réponses concernant les "référentiels fournisseurs" ainsi que le "procure-to-pay", dont les solutions réellement "de bout-en-bout" se font encore rares. Côté "sous-équipement", on remarquera la (toujours bizarrement) modeste place des solutions d'enchères électroniques, de SRM ainsi que la place (encore, nous promet-on) infime de l'externalisation partielle de fonctions achats (BPO).

Des projets en cours ou pour 2012

Même si leur poids sont très différent les uns des autres, le baromètre indique qu'une entreprise sur deux a un projet eAchats en cours ou programmé pour les mois à venir (slide4). Fonctionnellement, il s'agit de continuer à moderniser les bases, outils et canaux d'information constituant les référentiels fournisseurs : la crise, la gestion du risque et les contraintes légales sont passées par là.
Autre grand "territoire" de modernisation, la dématérialisation et l'automatisation du processus P2P. Un sujet dont on connaît les bénéfices sonnants et trébuchants (la recherche de gisements d'économie reste plus que jamais conseillé)pour le donneur d'ordres mais aussi - dans la mesure où la loi LME est appliquée - pour le fournisseur.
Enfin, on verra que eProcurement et contrathèques, installés depuis plusieurs années, font partie des projets de renouvellement.

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