
eAchats 360° : Du côté de l’offre
Editeurs (63%), sociétés de conseil spécialisées en achats et en technologie eAchats(25%), place de marché, opérateur tiers, spécialiste de la carte achats (12%)... le panel 2012 des répondants à la 6ème enquête conduite via un formulaire de la mi-novembre à la mi-décembre 2011 comprend 24 des principaux acteurs présents sur notre territoire.

En dépit de la forte dynamique constatée ces précédentes années autour de la modernisation des directions achats, et donc du marché des outils et services, (on parle par exemple de croissances de l’ordre de 27,5% en CA et de 29% en nombre de projets, en 2009), l’accumulation des années de crise appelle à des prévisions plus «réalistes », même si on est encore à des niveaux (+ 8% CA ; + 17% projets) qui font rêver le reste des acteurs du logiciel et des services qui, eux, selon Syntec numérique, prévoient... + 1% de CA sur 2012.
En attendant Godot
La clientèle avec laquelle ces résultats se feraient reste majoritairement constituée des grands comptes et des ETI. Comme Godot, on attend toujours les 2ème et 3ème vagues : d’une part, le secteur public et d’autre part, les PME. Las...

En termes de secteurs d’activité, un consensus semble se faire sur le dynamisme de l’industrie (« des » industries), les attentes se portant aussi sur le... secteur public (voir nos remarques ci-dessus), la distribution et la banque/assurances. En nombre de citations spontanées, c’est le secteur automobile qui paraît le moins prometteur (saturé, parce qu’historique) pour 2012.
Saas, Cloud, etc...

En observant la structure des revenus prévisionnels 2012 des éditeurs, on constate la place importante désormais majeure occupée par le SAAS, se substituant de fait au binôme « vente de licence + maintenance ». Derrière ces chiffres, se cache une autre réalité : celle du changement de modèle économique des éditeurs et « providers » de SaaS ! Entre une « bonne » vente traditionnelle et la location mensualisée, par poste et sujette à variation, il y a un monde. Suffisant pour impacter sur la santé financière des plus modestes des éditeurs ainsi que sur leurs capacités à (auto)financer leur développement et R&D.
Plus simple pour les sociétés du conseil

Pour c
Lire la suite...
...suite de l'article...
e qui est des sociétés de conseil spécialisées Achats et technologies eAchats, les choses paraissent beaucoup plus simples. Même si on remarque une « montée » des services.
Nouveaux interlocuteurs

A cette question récurrente des interlocuteurs auxquels, chez leurs clients, les fournisseurs ont de plus en plus ou de moins en moins à faire, on remarquera le renforcement du rôle du Directeur des Achats, du responsable SI Achats ainsi que de celui des processus. Deux mouvements peuvent expliquer cela : le SaaS qui, partout, « redonne » bien souvent la main aux directions métiers ; le fait que les achats se « transversalisent ». On parle ici des achats projets, mais aussi du procure-to-pay on encore de la Qualité et du rapprochement avec l’ingénierie.
Des embauches et des compétences...
Cohérents avec leurs prévisions sur 2012, deux tiers environ des fournisseurs prévoient de poursuivre cette année les embauches de collaborateurs, le tiers restant optant pour la stabilité des effectifs et aucun ne souhaitant réduire la voilure.

30% de ceux qui ont embauché en 2011 ont signalé avoir eu quelques difficultés à trouver les bonnes personnes pour les compétences requises : directeurs et chefs de projets, consultants et avant-vente maîtrisant les achats, un métier spécifique et les outils : on parle ici de l’importance de la pluridisciplinarité dont on ne sait vraiment comment la cultiver, sinon par expérience (donc en recrutant des seniors).
A l’école de la prudence
Même s’ils ont conscience de travailler dans un domaine et sur une fonction très « privilégiés » en regard des péripéties économiques que connaissent les économies européennes, les acteurs de l’eAchat font montre, par rapport aux précédentes années, d’une réserve manifeste sur l’impact de la crise de l’Euro.

De même sont-ils majoritaires à ne pas s’attendre à une reprise en 2012 : ils étaient 49% à y croire en 2011, ils sont à peine 15% aujourd’hui ! La posture du "trop tôt pour le dire" et du "NSP" faisant ici encore florès.
Un indice de confiance émoussé
Clou de cette étude, l’indice de confiance globale pour les 18 mois à venir. Ces cinq précédentes années, l’optimisme caracolait en tête laissant à quelques rabat-joie le soin d’exprimer leur moindre optimisme. Cette année, les proportions changent du tout au tout. On voit même poindre – c’est une première - l’inquiétude ! Qu’en sera-t-il alors ? Rendez-vous dans un an...

Début de l'article...