Moins de 4 entreprises européennes sur dix (39,2 %) respectent les échéances de paiement. Si les reports de paiement sont inférieurs à 15 jours dans 28,6 % des transactions, ils sont, en revanche, supérieurs à 30 jours dans 8,5 % des règlements contre 8,4 % début 2011. Cette situation confirme, dans un contexte de reprise inégale selon les pays, que les entreprises européennes manquent encore de cash. Cette diversité de comportements de paiement des entreprises à travers l’Europe est importante à appréhender pour les exportateurs français qui majoritairement fournissent des entreprises installées dans l’Union Européenne.
En Europe, une fracture des délais de paiements
Les Pays-Bas et l’Allemagne tirent la performance de l’Europe avec des retards de paiement toujours
historiquement bas à respectivement 8,1 et 8,2 jours. La France résiste. Depuis l’été 2010, les reports de
paiement sont repassés au-dessus des 12 jours et se stabilisent à 12,2 jours ce deuxième trimestre. Moins d’une entreprise sur trois (31,9 %) respecte les dates de facture. Loin des ratios allemands et néerlandais, ce taux de très bons payeurs est également inférieur à la moyenne européenne (39,2 %).
La Belgique est proche de son voisin français. Les retards de paiement sont à 12,6 jours.
Au Royaume-Uni, les comportements de paiement des entreprises s’améliorent sensiblement depuis
l’automne 2010 ; les retards redescendent désormais sous les 17 jours (16,8 jours). En dépit de ce redressement, moins d’une entreprise britannique sur quatre (24,2 %) paye encore ses fournisseurs sans retard. En Irlande, les retards de paiement se stabilisent au-dessus de 18 jours.
En Italie, les retards de paiement sont passés sous les 16 jours à partir du début 2011 et se stabilisent à
15,5 jours. Néanmoins, ils demeurent supérieurs de près de deux jours à la moyenne européenne, situation d’autant plus contraignante pour les fournisseurs étrangers que les délais contractuels habituels en Italie sont relativement longs. Ceux-ci sont généralement proches de 90 jours pendant qu’ils sont inférieurs à 60 jours en France ou d’environ 30 jours aux Pays-Bas ou en Allemagne.
En Espagne, les retards de paiement redescendent timidement sous les 20 jours depuis le début 2011.
Comme en Italie, les délais contractuels pratiqués en Espagne sont souvent longs, supérieurs à 90 jours.
Malgré cela, les paiements fortement retardés sont nombreux. 14,9 % des entreprises espagnoles règlent leurs fournisseurs avec des retards supérieurs à 30 jours. Le voisin portugais conserve des retards de paiement très importants à 26 jours.